Eté 2018, changement de décor, après le Botswana et l’Afrique du Sud, embarquement pour Vilanculos au Mozambique. La mer fait place au bush.

Nous embarquons à Johannesburg dans un petit avion, on doit être 35 passagers. Vilanculos c’est un tout petit aéroport. Les formalités vont vite car nous avons fait notre visa en France.

Les pêcheurs de Vilanculos

Vilanculos s’étend sur 5 km le long de la côte. A peine arrivés, nous filons sur la plage. La mer est déjà haute. C’est l’arrivée des bateaux de pêche. Le retour de la pêche est un moment attendu et animé. 

La plage se réveille comme par magie. De tous les chemins de sable qui arrivent de la ville apparaissent les acteurs de la plage de Vilanculos.

Les femmes, panier sur la tête, attendent sur la plage. Elles discutent, rigolent entre elles.

Un homme est chargé de réguler les arrivées des bateaux. Il évalue la pêche et décide équitablement du partage. Il n’y a pas d’échange de monnaie, cela se fait plus tard.

Le poisson est distribué :

• en premier aux familles des pêcheurs
• puis pour les commandes
• et enfin aux autres femmes.

Quand le ok est donné, les femmes viennent chercher le poisson sur le bateau et le dépose sur la plage. L’homme décide du partage, chacune se sert et les tas imposants de poissons argentés disparaissent en un clin d’oeil.

Nous déambulons au milieu de ce va et vient coloré, personne ne fait attention à nous et c’est bien agréable de pouvoir partager ces instants du quotidien. On entend dans certains attroupements, autour du poissons déposés sur la plage, quelques haussements de ton qui ne durent pas longtemps. La bonne humeur revient vite.

Le poisson que l’on voit passer est surtout des sardines qui pour beaucoup sècheront dans les cours des maisons et seront mangées durant les mois de février, mars et avril où la pêche est interdite. Les beaux poissons transitent peu sur la plage, ils partent direct pour les commandes.

Tous les jours sauf le dimanche, l’arrivée des bateaux est un événement sur la plage.

Le dimanche, la plage donne lieu à un autre spectacle. Les habitants descendent avec leurs cochons pour les laver dans la mer. Nous n’y assistons pas car nous repartons avant ce jour.

 

Les marées à Vilanculos

Marée basse à Vilanculos

Sur cette côte, les marées sont importantes et comme en Bretagne, le paysage change complètement. Lorsque la mer se retire, ce sont de nombreux chenaux qui apparaissent formant de petites îles où la mer turquoise se faufile. C’est une véritable carte postale aux tons bleus du plus clair au plus foncé.

On se balade entre ces bancs de sable, on se baigne.

Quelques bateaux sont échoués. Les pêcheurs en profitent pour faire des réparations. Les embarcations ne sont pas toutes en très bon état. Le manque d’étanchéité oblige les marins à écoper régulièrement pendant les longues sorties en mer. Les voiles sont presque toute faites de bâches en plastique, le matériel est lui également usé par tant d’utilisation. 

Sur la plage de Vilanculos à marée basse, les enfants jouent comme partout et les garçons les plus vieux improvisent un match de football endiablé sur le sable encore dur entre les barques restées ancrées et les limites mouvantes du terrain.

Au large de Vilanculos

Plongée vers les îles

Ce matin, rendez-vous au club de plongée de Casa Babi. Nous partons en zodiac. Dix plongeurs et un snorkeller (moi !) direction le chapelet d’îles : Bazaruto, Benguerra, Magaruque et Bargue qui se trouve en face de Vilanculos. Il faut 1h pour arriver à Benguerra. Petit arrêt pour le briefing des plongeurs. La plage est merveilleuse.

Nous franchissons la passe entre Benguerra et Bazaruto pour rejoindre la pleine mer. Suivant le temps, la marée, les vagues sont plus ou moins importantes et certains jours on ne passe pas. La plongée se fait du zodiac. Une plongée de 45 min le long de Two Mile Reef, tous les poissons sont au rendez-vous, les coraux ont de belles couleurs. En snorkelling, je vois deux tortues.

Sous l’eau, on entend des baleines. C’est la saison, nous sommes début août, les baleines à bosse remontent de l’Antarctique pour mettre bas. Le capitaine propose d’aller à leur rencontre. Nous allons très au large et tournons pendant 2 heures pour finalement en trouver. 4/5 baleines sont là, leur souffle est impressionnant, l’une d’elle saute, deux passent à 5 mètres du zodiac. Le spectacle est grandiose.

Après une deuxième plongée, nous faisons une pause sur l’île de Bazaruto. Nous grimpons la dune. Dune, bancs de sable, dégradés de bleus, l’endroit est juste magique.

Retour sur la plage de Vilanculos, après une belle traversée pleine d’embruns.

La mer est haute, j’en profite pour faire une sortie en stand-up paddle. J’embarque un des gamins de la plage. Il est ravi et en même temps à moitié rassuré car il ne sait pas nager.

La presqu’île de Vilanculos

Aujourd’hui, le bateau-taxi d’un lodge avec qui nous travaillons, vient nous chercher. C’est plus rapide d’y aller par la mer (45min) que par la route (6h). Nous embarquons pour le Dugong Beach Lodge, situé sur la péninsule de San Sebastian. Il se trouve dans un sanctuaire marin.

L’endroit est juste exceptionnel. Quelques bungalows très chics parsèment la plage de sable blanc. Sous le ponton, une multitude de poissons de toutes les couleurs jouent avec le courant.

Théo et Laurent vont faire une balade à cheval et surtout se baigner avec les chevaux. Les chevaux vivent dans un environnement tranquille et sont vraiment sympas.

Pour le déjeuner, nous reprenons un bateau. Nous débarquons sur une plage de sable blanc bordée de mangroves. L’endroit est grandiose. Une table avec nappe blanche est dressée.

Nous sommes tous les trois face à la mer, servis comme des princes. Nous dégustons nos brochettes de gambas. Nous rigolons de cette situation, qui est bien différente de nos bivouacs.

 

Notre maison à Vilanculos

Nous logeons chez Casa Babi. Sabrina nous accueille, elle est charmante et très arrangeante. Nous sommes dans la maison « self-catering ». Petite maison très sympa où nous pouvons faire nos repas. 

Sabrina, propriétaire de Casa Babi nous trouve des magnifiques crevettes et un superbe poisson. Nous nous régalons.

Nous allons aussi dans le centre ville faire quelques courses. La boutique de pain est un petit cabanon que nous mettons un moment à trouver. Au marché, on trouve quelques tomates, des ananas…Les étals ne sont pas abondants mais on trouve de quoi se nourrir ! L’atmosphère est détendue.

Nous traversons quelques petites rues plus ou moins ensablées. Dans les cours des maisons modernes, on trouve toujours des cases. Les enfants jouent, les poissons sèchent.

Ces quelques jours à Vilanculos, pleins de lumière et de couleurs, ont été une étape vraiment agréable et surtout authentique.

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