La Grande Migration à Ndutu en Tanzanie

Migration des gnous à Ndutu

Cette année, Janvier 2024, nous partons en Tanzanie pour observer la Grande Migration des gnous dans les plaines de Ndutu, situées dans le sud du parc du Serengeti. C’est une première pour nous d’aller à cette période de l’année car nous y allons en général l’été.

La Grande Migration à Ndutu

Pour des passionnés de safari, pouvoir observer la migration est un privilège car c’est l’un des phénomènes animaliers les plus incroyables sur notre planète.

En route vers les plaines de Ndutu ©La Petite Aventure

La migration est un phénomène immuable qui se répète chaque année. Les troupeaux de gnous et de zèbres forment une boucle à la recherche de nouveaux pâturages : de mi-décembre à mars, les troupeaux se trouvent dans la région de Ndutu (sud du Serengeti et la zone de conservation du Ngorongoro). Puis d’avril à juin, ils remontent vers l’ouest en formant d’immenses colonnes qui peuvent aller jusqu’à plusieurs kilomètres, ils passent par l’ouest et la région de la Grumeti où nous les avions aperçus en juin 2017, voir notre article. En juillet, ils partent vers le nord du Serengeti dans le but de traverser la rivière Mara pour rejoindre le parc du Masai Mara au Kenya. Ils y restent normalement jusqu’à la fin octobre, avant de regagner la Tanzanie et le Serengeti en novembre.

Gnous et zèbres ©La Petite Aventure

Lors de notre passage dans les plaines de Ndutu mi-janvier 2024, les gnous commencent tout juste à arriver. Cette année est un peu exceptionnelle car chamboulée par El Niño qui est la conséquence d’une perturbation atmosphérique dans l’océan Pacifique, entre les côtes péruviennes et l’Océanie. Il apparaît tous les deux à sept ans en réaction à l’accumulation d’un trop-plein de chaleur dans les eaux des tropiques, et il dure de sept à douze mois. El Niño a un effet domino sur l’Afrique et l’Inde, entre autres.

Girafe et flamants roses à Ndutu ©La Petite Aventure

La migration est donc obligée de s’adapter en fonction des aléas climatiques. Si les pluies ont été abondantes, les pâturages sont verdoyants et donc les animaux restent paître plus longtemps avant de prendre la route, si les pâturages viennent à manquer, ils s’en vont plus rapidement.

Les prédateurs à Ndutu

Cette année, les plaines de Ndutu sont exceptionnellement humides et les animaux restent éparpillés. Nous avons eu la chance de voir tout de même de nombreux animaux.
Ces milliers de gnous et de zèbres qui migrent entraînent avec eux une cohorte d’animaux. Les prédateurs les suivent de près, ils ont devant eux un grand garde-manger, les faibles et les petits sont des proies faciles. Puis, les hyènes et les vautours entre autres terminent les carcasses. C’est toute une chaîne alimentaire qui se met en place et est nécessaire à la survie de chacun.

Notre famille en safari ©La Petite Aventure

Léopard à Ndutu

Nous avons sillonné les plaines pendant 3 jours à la recherche de ses habitants. Nous faisons des safaris depuis 20 ans et nous nous émerveillons toujours devant les animaux de la savane.
Dans la matinée, après une piste un peu compliquée car devenue très boueuse à cause de la pluie, nous découvrons un léopard tranquillement installé sur une branche. 

Femelle Léopard sur une branche ©La Petite Aventure

Le léopard regarde beaucoup au bas de l’arbre. Avec nos jumelles, nous essayons de comprendre, qu’y-a-t-il ? On finit par apercevoir des petites oreilles. En fait, il s’agit d’une femelle léopard qui a caché ses petits, sans doute deux, au pied de l’arbre dans les herbes.

Léopard ©La Petite Aventure

Nous ne nous approcherons pas plus près afin de ne pas la perturber.

Caracal à Ndutu

La journée continue et au détour d’un bosquet, nous tombons nez à nez avec un caracal. C’est seulement la deuxième fois que nous en voyons un. La caractéristique de ce petit félin sont ses oreilles noires. Composée de 20 muscles, elles sont de grande taille et peuvent bouger dans tous les sens. Il a une ouïe remarquable, un bon atout pour ce redoutable chasseur. Ces proies favorites sont les oiseaux, qu’il peut attraper en plein vol car il est doté d’une grande détente et est capable de se propulser jusqu’à 3 mètres dans les airs.

Caracal à Ndutu ©La Petite Aventure

Notre camp à Ndutu

Le soir, nous rejoignons notre camp, le Ndutu widlands camp, 12 tentes en immersion totale en pleine savane. Ce soir, nous sommes accueillis par un troupeau de zèbres. Puis, le chef cuisinier du camp régale nos papilles.
Nous terminons la soirée confortablement dans nos lits sous nos moustiquaires et nous nous endormons avec les bruits de la savane. Nos nuits sont rythmées par des ricanements de hyènes, le feulement du lion, les hennissements des zèbres.

 

Notre camp à Ndutu ©La Petite Aventure

La troupe de lions

Toute la nuit, les lions ont fait beaucoup de bruit. Au petit matin, nous les entendons encore quand nous montons dans le 4×4, nous espérons bien les apercevoir. Nous sommes à peine sortis du camp, que la troupe de lions est là, à 400m du camp. Il y a la lionne et ses 3 petits, elle ne reste pas longtemps à découvert et va vite les cacher dans les broussailles.

Lionne et ses petits ©La Petite Aventure

Chaque jour, la pluie s’invite et nous embourbons régulièrement le 4×4. C’est un safari spécial où nous avons passé beaucoup de temps les pieds dans la boue à pousser, tirer le 4×4. Et Théo est à la manoeuvre pour guider notre chauffeur-guide.

4x4 dans la boue à Ndutu ©La Petite Aventure

Nous prenons la route du camp car la pluie est impressionnante et en quelques minutes, la rivière double de volume. Nous croisons des lionnes qui sont séparées par l’eau et donc obligées de traverser. Une jolie scène.

Jeux de lionnes ©La Petite Aventure

Les plaines de Ndutu

Nous partons ensuite vers les grandes plaines à la limite du Serengeti. L’espace est immense, la ligne d’horizon à l’infini ne finit jamais. Ces plaines sont le terrain idéal des guépards pour leur chasse. 

L'infini à Ndutu ©La Petite Aventure

Nous en croisons rapidement 3, très certainement trois frères.
Le guépard est le mammifère terrestre le plus rapide du monde : il peut passer de 0 à 110 km/h en seulement trois secondes, bien qu’il ne puisse maintenir cette vitesse que pendant environ 30 secondes. Ces félins sont agiles même en pleine vitesse, capables d’effectuer des virages rapides et soudains lorsqu’ils poursuivent leurs proies. C’est un sprinteur hors pair.

Magnifique guépard ©La Petite Aventure

Il doit donc s’approcher au plus près de sa proie afin de déclencher sa course. Il a repéré des gazelles dont une un peu à l’écart du groupe. Sa longue queue lui sert de balancier, et ses griffes, non rétractibles à l’inverse des autres félins, lui permettent d’avoir une bonne adhérence avec le sol. Il s’approche tout doucement face au vent et d’un coup démarre sa course, c’est impressionnant tellement il prend de vitesse. Malheureusement, cette course s’éternise et le guépard abandonne. Il a d’ailleurs un taux d’échecs élevé malgré sa vitesse exceptionnelle. La gazelle s’en sort bien cette fois-ci. Le guépard quant à lui s’allonge pour récupérer de sa course.

Guépard qui se prépare à chasser les sprinboks ©La Petite Aventure

Chaque safari a ses aventures et ses imprévus et c’est toujours un bonheur de vivre au rythme du soleil, de la nature et des animaux. C’est une véritable déconnection.

Nous vous recommandons

  • Ndutu Widlands camp, un camp au coeur de Ndutu, bien placé près de la rivière et des plaines. Et un chef cuisinier extra.

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