L’équipe de la Petite Aventure s’est séparée le temps d’un voyage. Pour des raisons professionnelles Laurent est parti en Mongolie pendant 2 semaines pour un voyage de reconnaissance et refaire ainsi de nouveaux itinéraires pour l’agence avec laquelle il travaille.
En général c’est moi, Julie, qui écrit et cette fois-ci, Laurent a pris la plume.
N’ayant pas le temps de parcourir ce grand et fabuleux pays, la Mongolie, en 15 jours, il a fallu faire un choix dicté également par les besoins de l’agence. J’ai donc abandonné l’idée de parcourir les plaines du Khentii, terres d’origine de Gengis Khan, les immensités du fascinant désert du Gobi ainsi que les montagnes sauvages éloignées de l’Altaï pour me consacrer à la région de l’Arkangaï et du Zavkhan.
L’Ouest de la Mongolie
D’Ulan Bator entourée de montagnes et capitale où les embouteillages sont légions, je rejoins vers l’Ouest à travers la steppe nue, Karakorum (Kharkhorin) l’ancienne capitale de l’empire Mongol où Gengis Khan y rassemblait ses troupes, les premières montagnes et le monastère d’Erdene Zuu.
Le monastère d’Erdene Zuu fut construit en 1585, avec les ruines de l’ancienne capitale. Il fut également le plus grand monastère de Mongolie abritant plus de 1000 moines. Il a été en grande partie détruit en1930 pendant les grandes purges soviétiques. Karakorum c’est également le début de la vallée de l’Orkhon, cœur historique de la Mongolie. Occupé depuis la préhistoire, elle a vu se succéder les différents empires qui ont régné tour à tour sur les steppes…
La vallée de l’Orkhon
Plusieurs pistes parallèles entaillent la steppe et enfin au détour d’un dernier virage, la large vallée se dévoile enfin. C’est une vraie carte postale de la Mongolie, les yourtes blanches aux portes orange parsèment la vallée habillée de vert.
Au début les montagnes qui encadrent la vallée ne sont pas encore trop abruptes, mais plutôt de grosses collines qui deviennent montagnes en allant vers l’Ouest. Les troupeaux de yacks, chevaux moutons et « chèvres cachemire » pâturent en attendant d’aller boire dans la rivière Orkhon qui coule tout le long de la vallée.
Le spectacle comme la piste continue jusqu’aux chutes de l’Orkhon qui bien que belles ne sont pas exceptionnelles. Le gros problème dans la vallée est la pollution. Notamment vers les chutes et également dans de nombreux autres endroits près des pistes ou des point d’eaux et lieux de pique nique fréquentés. Parfois, la plaine est jonchée de bouteilles plastique ou en verre, c’est vraiment dommage.
Plus loin la vallée se rétrécie de plus en plus, je traverse des forêts de mélèze, croise des troupeaux de yacks dans la plaine toujours tachetée par les yourtes blanches. Vers la fin de la vallée un dernier col protégé par un « ovoo » recouvert de « khadag » (tas de pierres en forme de cairn recouverts d’écharpes bleue) offre un superbe panorama sur la vallée et à l’Ouest sur la chaîne de montagnes de l’Arkengaï.
La région de Zazkan
Je quitte la vallée par le nord pour traverser une petite partie de la chaîne de l’Arkangaï. La piste chemine le long de la rivière Orkhon à travers la steppe et les troupeaux puis finit par la traverser. Ensuite de vallée en vallée où s’éparpillent ça et là des campements, nous passons les cols toujours protégés par les fameux « Ovoo ».
Une dernière ligne droite dans une vallée nous fait déboucher pas très loin de Tsetserleg sur la route « du milieu » goudronnée qui relie Oulan Bator à Tosontserleg. De là, nous rejoignons le volcan Khorgo et le lac blanc avant de continuer vers Uliastaï, chef lieu de la région de Zavkhan.
Entre la dépression des Grands Lacs et le massif de l’Arkangaï, cette région de Mongolie est peu fréquentée par le tourisme alors qu’elle abrite quelques trésors en terme de paysages. Ici les hautes dunes de sable côtoient les lacs émeraudes, le vert des steppes et la rigueur du noir des montagnes sont un spectacle permanent.
D’Uliastaï, je rejoins dans un premier temps à travers les larges vallées, la source de Mukhard. Spectacle incroyable, l’eau sort de terre au pied d’une immense dune de sable pour cheminer vers l’Ouest à travers les dunes avant de replonger puis de ressortir plus loin encore.
Le spectacle est saisissant, les troupeaux de chevaux viennent boire et galoper dans cette rivière peu profonde entourée de dunes, les bergers gardent leur troupeaux de chèvres et de mouton pour leur offrir de l’eau pure et fraîche sortie de terre.
Autre bijoux de la région, le lac Khar Nuut. Coincé entre la fin de la chaîne de l’Arkengaï et les dunes du Bor Khyar Els, ce lac sauvage à l’eau transparente offre au visiteur des lumières et des contrastes saisissants à toute heure de la journée.
Et notamment le matin quand la gelée enrobe encore de son manteau blanc des parcelles entières de montagne.
Je continue vers l’ouest, toujours dans cette zone de dépression formée lors d’un effondrement tectonique qui a séparé le massif de l’Altaï et celui de l’Arkengaï et qui s’étend du lac Uvs à la ville d’Altaï. Les montagnes s’adoucissent et ce sont de grosses collines qui abritent en leur seing des campements de yourtes et des troupeaux. Nous retrouvons dans cette ambiance d’ailleurs très désertique des chameaux.
Après une traversée à gué quelque peu mouvementée de la rivière qui longe l’erg, arrivée vers le lac Bayan Nuur. Ici le paysage est définitivement saharien (à part les quelques yourtes omniprésentes), nous pourrions être dans l’Akakus en Libye ou vers les lacs d’Ounianga au Tchad.
Le lac Bayan Nuur est grand et entouré de dunes à plus de 60%.
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Que de belles photos ! Impression d’immensité tranquille dans un autre monde très loin du notre…
Merci JP pour ce commentaire. Effectivement les espaces sont plus grands que dans nos villes !!
Belle harmonie des couleurs et des formes dans les paysages. C’est à la fois apaisant et déroutant, la vie Nature, difficile d’imaginer la pollution quand il y a si peu de population et pourtant ! Merci encore un fabuleux voyage.
Merci Dominique. Effectivement dans une journée, les couleurs varient et pour prendre des photos c’est un régal.