Partir seul au volant de son 4×4 sur les pistes d’Afrique est vraiment une belle Aventure. Nous avons sillonné en famille de nombreuses pistes entre la Namibie, l’Afrique du Sud, le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe.
L’envie de vous faire profiter de notre expérience est une évidence. Voici quelques conseils pour une conduite et un séjour en toute sécurité. Des informations pour anticiper diverses situations pendant votre safari et pouvoir en profiter un maximum.
En 4×4 sur les pistes de l’Afrique Australe
Quelle vitesse sur une piste en 4×4 ?
C’est une évidence mais on le rappelle, il faut respecter les limitations de vitesse. Au delà des limitations légales, nous préconisons même d’abaisser de 10-20 Km/h votre vitesse sur route comme sur piste.
Sur la route, les animaux sauvages et domestiques traversent régulièrement. La visibilité est parfois réduite par la présence d’arbres et de bush. Pendant la traversée des villages, la situation est similaire, des personnes peuvent parfois traverser sans contrôler si une voiture arrive ou pas. Dans de nombreux villages, les contrôles radar sont présents. Respectez les règles afin d’éviter de perdre du temps dans de longues discussions.
Sur les pistes, la majorité des accidents sont dû également à la vitesse :
- Choc avec un animal
- Sortie de piste dans un virage (les voitures glissent dans le sable ou sur la « tôle ondulée ») avec malheureusement parfois un tonneau en fin de virage et toujours des vacances gâchées.
Soyez prudents !!
Comment conduire un 4×4 sur les pistes ?
Les quelques lignes qui suivent ne sont pas un cours de conduite de véhicule 4X4 mais quelques conseils qui devraient vous aider à sortir de la plupart des situations ou les éviter ce qui est parfois le plus simple !
La conduite générale d’un 4×4 sur pistes
- Limitez votre vitesse, même si vous êtes en retard au camp
- Anticipez le déplacement des animaux
- Anticipez la piste (trou, cailloux ou rochers et évitez au maximum de rouler sur les épines d’acacias)
- Attention au rétroviseur et à la tente sur le toit sur les pistes étroites ou bordées d’arbres
- N’oubliez pas d’allumer vos codes, certains croisements sur des pistes poussiéreuses, rendent la visibilité inférieurs à 5m en quelques secondes. Sur certaines pistes de nombreuses projections ont lieux lors d’un croisement, décalez-vous au maximum du côté inverse lors du croisement.
Attention : Certaines pistes sont arrondies avec des bas côtés pentus, abordez les accotements à très faible vitesse pour éviter les retournements.
6. Dans les parcs il est strictement interdit et très dangereux de monter sur le toit et le pare buffle des véhicules.
7. Si vous voyagez avec des enfants, attention aux bras ou têtes qui dépassent par les fenêtres (branche d’arbres et épines)
La conduite d’un 4×4 dans le sable sur les pistes
- Limitez votre vitesse
- Anticipez la piste (passage mou ou long, piste étroite)
- Enclenchez le différentiel (H ou long) avant d’arriver dans le sable
- Gardez vos roues droites et suivez les traces.
- Dans le sable le « couple » de la voiture est plus important que la vitesse en elle même (sauf en cas de montée)
6- Gardez en tête que plus la chaleur augmente plus le sable sera mou, un passage à 13h sur une même portion de sable peut être très différent du passage du matin.
7- N’hésitez pas à dégonfler vos pneus, la portance augmente considérablement et procure plus de confort à la conduite sans forcer. (Vous regonflerez le soir au camping, pas d’inquiétude si vous roulez à une vitesse faible, ce qui est le cas dans les parcs, vous pouvez rouler avec des pneus dégonflés assez longtemps – attention aux cailloux, évitez accélération et freinage brusque).
Le croisement de 4X4 dans le sable sur piste étroite
Vous serez peut-être amené à croiser des véhicules sur une piste ensablée avec peu de dégagement ou avec un talus en sable à franchir. Sachant que les voitures ont tendance à redescendre vers le milieu de la piste et sont très penchées (risque de se toucher au niveau du toit) quand un seul côté des roues est positionné sur le talus, nous vous conseillons de :
Vous mettre en position 4×4 (H ou long) – Si vous n’arrivez pas à monter en H, vous pouvez positionner le différentiel 4×4 en mode (L ou court)
- Trouvez une zone de dégagement
- Vous dégagez complètement de la piste en positionnant les 4 roues hors de la piste.
- Laissez passer et rejoindre la piste (marche avant ou marche arrière dans vos traces)
Comment désensabler un 4×4 ?
Il est fort possible que cela vous arrive, là encore pas d’inquiétude, vous devriez pouvoir vous en sortir assez facilement avec un seul véhicule.
Si vous êtes à 2 véhicules et si le second peut sans problème (ou sans risque d’ensablement), vous tirez alors accrochez les deux véhicules pour sortir.
Si vous sentez que vous êtes ensablés, ne forcez pas, cela ne ferait que creuser le terrain sous les roues et vous ensabler plus.
Si vous êtes dans un parc :
- Regardez autour de la voiture pour voir si il n’y a pas d’animaux
- Une seule personne sort de la voiture en parlant fort et en exagérant les bruits en faisant le tour du véhicule.
- Une fois que vous êtes certains qu’il n’y a pas d’animaux, les autres passagers peuvent sortir (nous préconisons que les jeunes enfants restent dans le véhicule) et examinez la situation.
1er Niveau de désensablement d’un 4×4 :
Repérez sur la piste (ou éventuellement sur le bas côté) là où la piste redevient plus dure pour rejoindre ce point, si le sable est présent sur une longue distance, une fois reparti, travaillez toujours sur le couple, passez la seconde et restez en seconde pour rejoindre une zone plus dure.
- Dégagez le sable tranquillement (avec une pelle de préférence) devant et derrière les 4 roues sur environ 1 mètre en pente douce.
- Si vous disposez de plaques de désensablement, positionnez les sur les pneus avant ou arrière en fonction des zones de sable.
Remontez dans la voiture, enclenchez le 4×4 en (H ou long).
Sortez de la zone et essayez de rejoindre une zone plus dure avant de récupérer vos plaques. Si vous n’avez qu’un jeu de plaques, positionnez le sur le train de roue le plus ensablé.
B. Si vous ne disposez pas de plaques de désensablement
Remontez dans la voiture, enclenchez le 4×4 en (H ou long).
Faites une marche arrière de 50 centimètres, si la voiture est sortie directement, vous pouvez tous remonter et partir en accélérant un peu et en travaillant sur le couple (restez en première sans trop accélérer pour ne pas faire chauffer le moteur ou griller l’embrayage).
Si cela ne suffit pas, essayez la même opération en position L ou court du 4×4 (attention, en position L pas de vitesse supérieur à 15-20km/h).
Si la voiture ne sort pas au premier essai, vous devrez peut être faire quelques courts aller/retour, marche arrière/marche avant, parfois sur quelques centimètres de plus à chaque fois pour « tracer votre marque » et pouvoir prendre un peu d’élan.
Il est important que vos roues restent droites pendant toutes ces manœuvres
2iéme Niveau de désensablement d’un 4×4 :
Vous n’avez pas réussi à sortir. Redescendez, déblayez à nouveau vos 4 roues et dégonflez vos pneus.
Pour être efficace, vous devez dégonfler dans un premier temps entre 1.5 et 2 bars.
Sachez que vous pouvez rouler dans le sable avec une pression mini de 1bar, mais si possible ne descendez pas plus bas. (Dans tous les cas en dessous de 1.5 bars, il est impératif de regonfler dès que vous serez sortis du sable).
Si vous n’êtes pas dans le creux d’une dune, ces conseils devraient vous permettre de sortir de 90% des situations. Il est néanmoins possible que vous restiez bloqués si vos roues sont largement enfoncées dans le sable (parfois jusqu’a à la garde du véhicule).
3ième Niveau de désensablement d’un 4×4 :
Si tel est le cas il faut alors commencer des travaux de plus grande ampleur et utiliser le cric à crémaillère fourni.
Posez votre crique sur un support de préférence dur et large (morceau de bois fourni).
Levez la roue à hauteur de la piste, comblez le trou avec si possible un mélange de sable et de pierre (ou bois, ou végétaux). Recommencez cette opération si plusieurs roues sont dans la même situation.
Dégonflez, « préparez » la piste sur deux ou trois mètres avec des branchages (utilisez le bois que vous avez pour faire du feu le soir), des pierres si besoin, pour vous permettre de prendre un peu d’élan.
Si vous êtes vraiment dans une zone uniquement avec du sable, vous pouvez également (mais prévoir le remboursement…) utiliser une bâche ou les matelas des tentes qui feront office de plaque de désensablement !!
Si vous n’avez pas réussi à sortir du sable, alors utilisez votre téléphone satellite pour prévenir le loueur et attendez un autre véhicule pour vous aider.
Si la nuit tombe, signalez votre véhicule avec une lampe et/ou les warning, montez votre camp et passez la nuit. Ne tentez en aucun cas de rejoindre à pied un quelconque lieu.
Comment conduire un 4×4 sur les pistes de tôle ondulée ?
Si vous avez pratiqué les routes non asphaltées, vous avez probablement constaté qu’elles arborent souvent des creux et des bosses transversales régulièrement espacées. Ces déformations, gênantes, voire dangereuses pour les automobilistes, se forment à la suite du passage répété de véhicules sur une chaussée meuble.
Sur ces pistes, l’adhérence de la voiture devient très mauvaise et les risques de sortie de route dans les virages +/- serrés sont importants.
Deux solutions sont possibles, roulez à 20-30 km/h pour absorber creux et bosses ou aux environs de 70-80km/h pour éviter les vibrations.
Vous pouvez également réduire la pression des pneus de 20% pour plus de confort (attention si présence de cailloux sur la piste).
Comment traverser une rivière, un gué ou une zone inondées en 4×4 ?
Vous aurez peu l’obligation, notamment au Botswana quand le delta est à un haut niveau de traverser des zones inondées ou des petits bras de rivière plus ou moins profonds, parfois jusqu’à 80cm/100cm.
Les véhicules sont adaptés (filtre à air en hauteur) pour ce genre de passage, mais cela n’est pas toujours facile à entreprendre.
Le haut du « snorkel » du filtre à air doit toujours rester hors eau. En Afrique Australe vous n’aurez pas de problème avec le courant qui est inexistant.
Nos conseils :
Si vous le pouvez (en général c’est le cas dans le delta de l’Okavango) faites un détour par l’une des nombreuses pistes un peu plus à gauche ou à droite afin d’éviter l’obstacle.
Si vous devez traverser une zone de ce type, il faut :
- Déterminez la trajectoire de la piste et voir son point de sortie
- Si possible (vérifiez la présence d’animaux avant, faire du bruit et lancez quelques cailloux dans l’eau notamment si des herbes hautes sont présentes), sondez le gué avec un bâton et détectez les pierres, les troncs.
- Dégonflez les pneus pour augmenter l’adhérence entre 1.5 et 2 bars.
- Passez en mode (H ou long) sur la sélecteur 4×4
- Entrez doucement dans l’eau à allure constante (pas de vitesse excessive pour se débarrasser de l’obstacle)
- Une fois passé le gué, regonflez vos pneus et regardez sous le véhicule pour enlever les branches ou herbes qui pourraient s’y trouver.
Si le moteur cale au milieu du gué, ne redémarrez surtout pas votre véhicule si la sortie du pot d’échappement est sous l’eau. Il y a un risque d’absorption d’eau dans le moteur. Il faudra alors trouver un autre véhicule pour vous tracter, moteur éteint.
De manière général, restez sur les pistes, le fond sablonneux des pistes tassées par les nombreux passages de véhicules offre le meilleur appui. Vous verrez peut être des branches sur le côté lors de passage dans l’eau. Elles indiquent de ne pas rouler dans ces zones (en général sur le côté pour traverser).
Comment se sortir d’un bourbier en 4×4 ?
Plus compliqué (mais rare en Afrique Australe, hors saison des pluies !!) que le reste à franchir, évitez-le, si possible, si vous n’avez qu’un véhicule et/ou si vous n’avez pas l’habitude de la conduite en terrain boueux.
Nos conseils, si vous devez traverser une zone de ce type, il faut :
- Déterminez la trajectoire de la piste et voir son point de sortie, une petite reconnaissance du terrain est également toujours la bienvenue
- Si possible (vérifier la présence d’animaux avant), retirer les éventuels morceaux de bois sauf si ceux-ci offrent un support portant.
- Dégonflez les pneus pour augmenter l’adhérence entre 1.5 et 2 bars.
- Passez en mode (L ou court) sur la sélecteur 4×4, passer en 2de ou 3iéme courte
- Gardez une accélération constante
- Si le véhicule est embourbé jusqu’au pont et n’avance plus, marche arrière toute pour reprendre de l’adhérence.
- Si vous n’arrivez pas à vous en sortir, plaques de désensablement et cric à crémaillère (même utilisation que dans le sable) pourront vous être utiles.
- Une fois passé le bourbier, regonflez vos pneus et regardez sous le véhicule pour enlever les branches qui pourraient s’y trouver.
Quel équipement pour un 4×4 sur les pistes ?
Les véhicules que nous utilisons pour nos voyages sont équipés spécialement pour le camping. Tous les loueurs en Afrique Australe ont quasiment un équipement similaire, toujours de bonne qualité.
- Tente sur le toit du véhicule (1 ou 2 en fonction du nombre de personnes)
- Matelas en mousse dans la tente
- Oreillers, sacs de couchage et couvertures légères. De Juin à fin Août, nous vous conseillons de venir avec vos sacs de couchage (confort – 5 / 0°)
- Cric classique
- Cric à crémaillère
- Jeu de clés
- Jauge pour pression pneus
- Kit de réparation pneu
- Triangle de signalisation
- Sangle avec crochet de tractage
- Clé en croix pour démonter roue
- Hache
- Démontes pneus
- Câbles recharge batteries
- 1 jeux de plaque de désensablement
- GPS de navigation
- 1 compresseur (gonflage pneu) 12v
- 1 chargeur 12v avec lampe
- Equipement complet pour la cuisine (assiettes, couverts, ustensiles bbq, casseroles..)
- BBQ grill
- Tables et chaises
- 1 glacière
- 1 frigidaire sur batterie indépendante de 40L
- Bouteille de gaz et support
- Réservoir d’eau (60 à 75L en fonction du véhicule)
- Bassine d’eau pliable
- 1 extincteur
- 2 roues de secours
- Double réservoir carburant
Comment approcher des animaux en 4×4 sur les pistes ?
L’avantage d’un véhicule est la possibilité d’approcher les animaux assez près, néanmoins pour la sécurité, la tranquillité des espèces et la qualité des observations, il est important de respecter quelques règles.
- N’arrivez jamais à vive allure vers un groupe d’animaux ils pourraient se sentir menacés et s’enfuir ou charger. Approchez-vous tranquillement à une distance respectable et arrêtez vous. Eteignez de préférence votre moteur (si vous n’êtes pas sûr de vous, gardez-le allumé) et observez. Si les animaux que vous observez sont curieux, ils feront le premier pas dans votre direction. S’ils n’ont pas envie d’interaction laissez les passer leur chemin. Vous aurez de nombreuses possibilités de les observer.
- Roulez doucement augmente considérablement vos chances d’apercevoir un lion endormi sous un arbre. Si c’est votre premier safari seul, n’hésitez pas à vous arrêtez si vous avez un doute. Il se peut que cela ne soit que les reflets des feuilles sur une branche (9 fois sur 10…), mais cela peut également être un léopard en pleine sieste !
- Ne séparez jamais un petit (notamment chez les éléphants, rhinocéros, buffle ou hippopotame) du reste du troupeau ou de sa mère. Il y a de très fortes chances que vous vous fassiez charger.
- Il est préférable parfois quand l’animal (prédateur) est sur la piste et se dirige vers vous, de vous arrêter et d’attendre son passage. Il y a de forte chance qu’il reste sur son chemin et passe très près de la voiture.
- Ne klaxonnez pas, ne tapez pas sur les portières pour faire bouger un animal qui dort et qui n’a pas envie de bouger. Cela ne pourrait que lui faire peur avec des réactions qui pourraient être négatives et augmenter son stress.
En général il est conseillé de faire le moins de bruits possible (parlez doucement, pas d’auto radio) c’est le secret pour de longues observations et de belles photos.
- Vous pouvez approcher les prédateurs d’assez près, attention néanmoins si vous avez des jeunes enfants à l’arrière de votre véhicule où en train de manger, nous vous recommandons de remonter les fenêtres au moins à 2/3 tiers (lion, léopard et babouin).
- Ne jamais vous déplacer à l’extérieur du véhicule (toit, pare buffle…) le danger est réel que cela soit le fait des animaux, de la conduite (freinage, trou..) de l’environnement (branches, épines acacias..)
- Certaines espèces sont plus imprévisibles que d’autres, nous vous conseillons donc pour les espèces suivantes de rester plus vigilant lors de vos (premières) approches et observations.
Buffle : animal inconstant et imprévisible, respectez des distances importantes, notamment dans les zones ou le bush est fourni et la visibilité réduite.
Éléphant : animal généralement paisible qui ne posera pas de problème (attention aux femelles en gestation et à celles accompagnée de petits)
Sachez dans tous les cas reconnaitre une charge d’intimidation factice (tête levée, barrissements, battements d’oreilles) à une charge réelle (tête baissée, oreilles plaquées en arrière et course rapide).
=> Quittez la zone le plus vite possible.
Hippopotame : c’est l’animal le plus dangereux d’Afrique. En tout cas celui qui cause le plus de mort chez les humains quand ils partagent un même environnement. Il hésitera certainement à charger votre véhicule mais sur terre, une seule règle, l’éviter (ne jamais se mettre entre un hippo et l’eau).
Rhinocéros : Bien que rare il est également possible qu’un rhinocéros se mette à vous charger, si vous êtes dans son périmètre de sécurité.
Il est donc conseillé de rester attentif au comportement de ces animaux pendant les observations et de continuer son chemin si vous sentez un signe de nervosité, d’autres occasions se présenteront.
Conseils pour le camping avec votre 4×4
En Afrique Australe, de nombreux campings dans les parcs sont en général non protégés et ouverts à la faune pour que celle-ci circule librement. En brousse si vous êtes amenés à faire également du camping respectez quelques règles pour profiter au mieux de votre cohabitation avec les animaux sauvages. Vous disposez d’un emplacement plus ou moins éloigné des autres, avec parfois un bâtiment central regroupant des toilettes et des douches, parfois sans rien.
Choisir le positionnement de votre véhicule
En général les emplacements sont larges et dégagés, nous vous conseillons donc de positionner votre véhicule côté ouverture des tentes et échelle vers la zone dégagée et l’autre côté vers le bush.
Placez vos chaises et tables entre la voiture et le feu. Le feu doit être au minimum à 5 mètres de la voiture (attention au vent).
=> BUSH (3m) – VEHICULE / ECHELLE – (2m) table et chaises – (3m) FEU – Espace dégagé – BUSH
Dernier conseil, vous pouvez vous mettre sous les arbres pendant la journée, pour vous protéger du soleil. La nuit venue n’oubliez pas que les babouins vont dormir dans les arbres parfois au dessus de vous et les déjections pourraient finir sur votre tente ou sur le véhicule.
Déplacement dans les camps
Avant toute chose, il faut savoir qu’il y a très peu de probabilité qu’il se passe quelque chose si vous suivez des règles de comportements logiques et adaptées. Quoi que vous rencontriez, restez calme, parlez normalement et déplacez-vous sans être brusque pour que les animaux comprennent que vous n’êtes pas une espèce agressive et donc dangereuse pour eux.
Pendant la journée, pas de problème particulier, la visibilité est dégagée et vous pourrez vous déplacer en vérifiant régulièrement autour de vous.
S’ils sont présents dans les environs, attention en permanence aux babouins qui peuvent être très « familiers » et aux autres espèces de singes toujours à l’affût de nourriture ou autre objet à dérober.
- Fermez les portières et fenêtres de votre voiture quand vous êtes à l’arrêt le midi et en arrivant le soir avant la nuit.
- Restez proche de votre repas quand vous le préparez.
- Restez proches des jeunes enfants quand ils mangent (il est possible qu’un petit vervet vienne chercher une banane dans les mains d’un enfant), expérience vécue au camp de North Gate dans la réserve de Moremi avec notre fils qui devait avoir 6 ans !
Si vous vous êtes éloignés de votre table et qu’en y revenant un (ou plusieurs) babouins soient proches ou soient en train de voler de la nourriture, vous pouvez faire du bruit en agitant les bras et taper dans les mains pour essayer de leur faire peur, s’il s’agit d’un mâle dominant imposant et qu’il se met en position de défense sur les pattes arrières en montrant les dents, nous vous conseillons de ne pas essayer de lui prouver que vous êtes plus valeureux que lui. Une morsure de babouin ne vaut pas un pain de mie…
S’il est possible d’être pendant la journée en tong dans la voiture, nous conseillons de remettre des chaussures protectrices dès que vous êtes dans le camping et que vous devez vous déplacer. Les épines d’acacias traversent facilement les semelles des tongs !
Quand la nuit arrive les consignes sont les mêmes sauf que les babouins se sont couchés avec le soleil (ouf).
Ce qu’il faut savoir et anticiper, c’est que des d’animaux vont passer à côté de votre campement pendant la soirée et la nuit. Vous pouvez vous déplacer normalement, toujours avec une lampe et en vérifiant la présence ou pas d’animaux dans les parages. A Moremi au Botswana par exemple, les premiers visiteurs que vous entendez et qui s’approchent parfois à moins de 5 mètres de votre feu sont les hyènes. Pas d’inquiétude, elles rôdent juste attirées par l’odeur de la viande de votre dîner, observez les calmement (ne leur donnez pas à manger) et si elles deviennent trop « copines » faites leur savoir qu’elles ont dépassé les limites de proximité en vous levant et en vous dirigeant vers elles en levant les bras, elles s’enfuiront mais tenteront de revenir…avant de partir pour un autre camp.
Idem, parfois des éléphants viennent se délecter des fruits ou des branches de l’arbre proche de votre campement… Là encore, restez calme (ne tentez pas de les faire fuir), continuez votre repas ou la cuisine autour du feu en gardant un œil vers eux, parlerznormalement, ils finiront par s’éloigner comme ils sont arrivés sans un bruit…
Il y a très peu de chance (mais cela arrive) que des prédateurs croisent votre campement, s’il s’agit de lion ou de léopard, faites monter les enfants dans la voiture puis à votre tour monter sans précipitation toujours en leur faisant face (ne jamais leur tourner le dos) dans votre véhicule et attendez qu’ils s’éloignent.
Si vous avez besoin (ou vos enfants) de sortir la nuit :
- N’oubliez pas de mettre vos chaussures avant d’atteindre le sol, les épines sont toujours là, et il pourrait y avoir un scorpion ou autres petites bêtes.
- Allumez votre lampe torche et éclairez à droite et à gauche de la tente, attendez un peu, écoutez les bruits et enfin descendez. Si le campement est équipé de toilettes, vous pouvez y aller (si ceux-ci ne sont pas trop loin – moins de 20 mètres). Déplacez-vous en faisant un peu de bruit et restez vigilant.
Si vos enfants ont juste une petite envie, restez proche de la voiture, récupérez votre papier toilette et calez le sous un pneu vous le brûlerez le lendemain.
Vous allez entendre pendant la nuit un grand nombre de bruits d’animaux plus ou moins proches, les hippos dans la rivière, les lions, les rires des hyènes … et oui la première nuit n’est pas de tout repos, mais il est possible que les bruits soient plus près voir très proches (un éléphant peut venir manger et casser des branches d’arbres à 1 ou 2 mètres de votre véhicule et de la tente sans toucher à l’une ou à l’autre (d’où l’intérêt de ne pas avoir de nourriture dans la tente).
Notre conseil :
Bougez doucement à l’intérieur de votre tente, observez tranquillement par les nombreuses ouvertures munies de moustiquaires des tentes. Nous conseillons également de ne pas éclairer les éléphants avec les lampes ou flash. Si ce sont d’autres animaux de tout poils ou des chats plus ou moins gros, observez les de votre tente sans descendre et laissez votre tente fermée (la moustiquaire suffit). Le matin, si vous vous levez à l’aube avant le soleil, vérifiez également les alentours avant de descendre.
Ah oui, une dernière chose dans la nuit, derrière les yeux verts se cachent des herbivores, derrière les yeux oranges des prédateurs de tous poils et de toutes tailles.
- Le jour et plus particulièrement la nuit, ne vous éloignez pas du camp, ne partez jamais dans le bush à pied.
- Ne vous promenez pas de jour comme de nuit à pied au bord des rivières
- Ne nourrissez jamais les animaux
- Mettez vos gants pour manipuler le bois (cela évitera les blessures, les échardes et les éventuelles piqûres d’insectes et scorpions)
- Ne pas laisser vos chaussures en bas de l’échelle la nuit, les hyènes ou chacal par l’odeur alléchée les font disparaitre ou un locataire type scorpion pourrait y trouver refuge.
- Fermez vos portes et fenêtres du véhicule la nuit
- Pas de nourriture dans les tentes, pour ne pas attirer les éléphants et les fourmis.
- Prévoyez d’acheter du bois ou d’en ramasser avant d’être dans les parc nationaux. Utilisez ce dont vous avez besoin pour la cuisine et pour garder une petite flambée pour la soirée.
Tous ces conseils peuvent faire un peu peur mais une fois sur place, ils s’appliquent naturellement et le voyage est une vraie réussite !
Et si vous êtes toujours un peu réticents à partir seuls, contactez-nous !
En 2018, nous avons créé une agence de voyages, Sous l’Acacia, Safaris & Voyages sur mesure.
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Bonjour,
Et merci pour ce précieux et généreux partage d’informations et de photos.
Je suis tombée sur votre site car je prévois de partir seule, 1 mois en Afrique du Sud (Novembre-Decembre) et j’hésite beaucoup entre louer un véhicule de type 4×4 avec tente sur le toit (comme je l’ai déjà fait en Australie, Namibie et Botswana) ou un simple SUV et hébergement en tente, hut ou autre mais qui ne me permet pas d’être complètement autonome..Je n’arrive absolument pas à me décider car je lis des avis très divergents sur l’utilité ou non d’un 4×4 en AdS. J’ai un peu d’expérience en conduite sur des pistes ensablées et sur tôles ondulées (avec un copilote pour me conseiller 😉 ) et j’avoue que pour mes précédentes expériences le mode 4×4 était selon moi indispensable pour les pistes que l’on a prises.
Si la différence de prix n’était pas aussi importante, je partirai sans hésiter sur le 4×4 équipée d’une tente.
Si vous avez un avis, même très personnel, je serai preneuse.
En espérant vous lire avant mon départ, je vous souhaite d’excellentes futures aventures.
Bien à vous,
Aacyiah
Bonjour,
Ravie que cet article t’ai plu ! Comme tu as vu, nous avons sillonné l’Afrique Australe et à mon avis L’Afrique du Sud ne nécessite pas un 4×4, un SUV est suffisant. Même si tu vas dans le Parc Kgalagadi Transfrontier, les pistes dans la partie sud af sont grandes et bien entretenues ! Dans le Kruger, les pistes sont pour la plupart goudronnées donc pas besoin de 4×4. La seule chose, si tu veux dormir dans un camp avec moins de monde, il faut prendre ceux sans électricité et là un équipement de camping est le bienvenu. Mais rien ne t’empêche d’apporter une tente et le strict nécessaire. L’Afrique du Sud est moins « aventure » que le Botswana, beaucoup moins d’endroits isolés et de pistes compliquées ! J’espère que cela t’aidera dans ton choix.